Accueil > Culture, ici et ailleurs... > La nuit juste avant les forêts

La nuit juste avant les forêts

dimanche 8 novembre 2009, par Michèle Maillard

De Bernard-Marie Koltès
Mise en scène de Christophe Rouxel
Avec Didier Morillon

En partenariat avec le Théâtre Icare.

Comment supporter un monde où tout n’est que rapports de force entre puissants et démunis, entre bourreaux et victimes ? Comment se défendre de l’inhumanité des rapports entre les êtres eux-mêmes ? Comment ne pas se laisser acculer à l’extrême solitude qu’elle engendre pour tenter illusoirement de ne plus y être mêlé ? Comment échapper au désespoir, quand on n’est plus un enfant, quand on a voulu penser le monde et les autres avec dignité, quand on a connu tant d’histoires du malheur ? « Par derrière ma tête, c’est toujours triste à cause de ces histoires » dit le personnage de « La nuit juste avant les forêts ».

Dans la mise en scène de Christophe Rouxel, le texte de Bernard-Marie Koltès, écrit en 1977, prend une étonnante actualité. De par la volonté de Christophe Rouxel, et du jeu de Didier Morillon, ou les deux, ce texte résonne dans notre vie.

Le décor : de grands panneaux sur lesquels sont projetées des images dont l’humain est absent, délimitent la scène.

Le coup de gueule viscéral et poétique de ce personnage crevant d’humanité est peut-être son ultime rébellion (une silhouette sur le panneau vidéo), son ultime tentative avant de se taire, ou avant d’agir, ou avant les forêts ?


Voir en ligne : Christophe Rouxel